L'habitat Grec

Partout en Grèce, les constructions poussent comme des champignons et restent en chantier, parce que, après avoir construit le rez-de-chaussée, on attend d'avoir un peu d'argent pour construire l'étage... Toutes ces maisons inachevées avec des fers à béton sur le toit défigurent l’environnement.

Le type de l'habitat rural est le bourg perché. Cet habitat groupé sur les hauteurs dans un site défensif se réfère sans doute aux longues périodes d'insécurité, mais il répond aussi à l'adaptation pour l'exploitation étagée des versants. Ces bourgs dressent leurs hautes maisons, tantôt de forme cubique avec terrasse, tantôt coiffées d'un toit aux tuiles rouges. La vie se concentre sur la place, près de l'église, à l'ombre des platanes ; de là grimpent les ruelles empierrées, étroites, assombries par les balcons et les auvents. Dans les îles, l'habitat est souvent plus ramassé, enchevêtrement de formes blanches groupées autour du port, comme prises entre mer et ciel.

Karaghiozis

Si vous tombez, par chance, sur un spectacle de théâtre d’ombres, appelé Karaghiozis (Yeux noirs) du nom de son (anti-)héros, ne rebroussez pas chemin, même si vous ne comprenez pas deux mots de grec. Ce spectacle populaire est né en Chine, dit-on, et a traversé toute l’Asie jusqu’en Turquie, où les Grecs se le sont approprié. Les figurines articulées (en peau de veau transparent) sont animées par un « montreur d’ombres » qui les fait bouger devant un écran blanc éclairé (les spectacles sont le plus souvent nocturnes). Karaghiozis est un Grec toujours affamé, vivant misérablement dans sa cahute, avec une ribambelle de gamins turbulents alors que le pacha (turc évidemment) a un sérail luxueux. Heureusement, il est ingénieux et a un grand bras (chez les Turcs, c’était un phallus démesuré...) qui lui permet de se défendre. A classer dans les chefs d’œuvre en péril, malheureusement. Il existe encore quelques professionnels ambulants ainsi que quelques lieux athéniens où s’exerce cet art (comme dans Plaka au 30, odos Tripodon où Tassos Konclas présente un spectacle le dimanche, à 11 h et 17 h en principe, mais seulement hors saison), sans parler du musée qui lui est consacré à Maroussi.

Les Médias

Le paysage audiovisuel grec n'a pas grand-chose d'original : depuis novembre 1989, les chaînes privées ont le droit d'émettre et ce n'est pas une grande surprise si ces chaînes sont celles qui font le plus d'audience, les 4 principales étant Méga, Antenna, Star et Alpha. Beaucoup de séries grecques ou étrangères (qui livrent une rude concurrence aux séries grecques) et des films le plus souvent sous-titrés (une chance si vous allumez la télévision et qu'on y diffuse un film français, car c'est beaucoup plus rare qu'en anglais). Quand aux chaînes privées régionales ou thématiques, elles sont nombreuses puisqu’il en existe près de 150.

Presse écrite grecque

Elle se fait facilement remarquer : les kiosquiers ont l'habitude de suspendre les journaux à un fil à linge et chacun peut venir lire les gros titres de la une. Les quotidiens nationaux sont beaucoup plus nombreux qu'en France, ce qui ne signifie pas qu'ils soient forcément beaucoup lus. Ils couvrent tout l'échiquier politique. Ethnos, Elefthérotypia sont des quotidiens de gauche alors que Kathimérini (qui contient un supplément en anglais) représente les positions conservatrices. To Vima essaie de tenir la place du Monde en France.

La plupart des journaux grecs accordent l'essentiel de leur attention à la politique intérieure, affichant le plus souvent des opinions très partisanes, qui s'expriment par des titres incendiaires. Les quotidiens paraissent même le dimanche, avec un numéro spécial particulièrement épais. On peut également s’informer sur l’actualité locale en lisant Athens News, un hebdo qui sort en kiosque le vendredi et qui couvre aussi les évènements du pays et du monde (sports inclus). Quelques jours plus tard, le journal est mis en ligne gratuitement. Internet : www.athensnews.gr.

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